POURQUOI JWS ?▲
Les avantages
- Déploiement à distance des logiciels
- Mise à jour automatique
- Exécution sur le poste client
- Pas d'exécutable / désinstallation et de raccourcis à gérer
Le principe
- On installe le logiciel à partir d'un serveur web (apache ou équivalent)
- La mise à jour se fait à chaque connexion s'il y a besoin
- Un raccourci est créé sur le bureau et dans le menu démarrer
1. Le nécessaire▲
Il vous faut un serveur web, le plus simple qu'il existe suffit.
Apache dans sa version minimale ou IIS sont plus que suffisants.
S'il en existe un en place, il servira à cette tâche.
1-1. Le Serveur▲
Commençons par mettre en place notre serveur.
Vous utilisez APACHE
Pour activer la reconnaissance des fichiers .jnlp, il vous faudra éditer le fichier mime.types .
Installation classique sous Windows : C:\Program Files\Apache Group\Apache2\conf\mime.types.
Ajouter dans le fichier la ligne : application/x-java-jnlp_file jnlp
Vous utilisez IIS
Il faut ajouter un type de fichier.
Rien de plus côté serveur.
1-2. Le logiciel▲
Attachons-nous maintenant au logiciel.
Dans ce tutoriel, je vais utiliser une Jframe avec un petit mot.
Ce sera un logiciel exécutable uniquement à partir d'Internet, sans création de raccourcis, sans accès aux ressources système… bref le strict minimum.
package
prog;
import
javax.swing.JFrame;
import
javax.swing.JLabel;
public
class
HelloYou extends
JFrame{
private
static
final
long
serialVersionUID =
1
L;
public
static
void
main
(
String[] args ){
new
HelloYou
(
);
}
public
HelloYou
(
){
super
(
"Hello You"
);
getContentPane
(
).add
(
new
JLabel
(
"Hello YOU!"
));
setDefaultCloseOperation
(
EXIT_ON_CLOSE);
setLocationRelativeTo
(
null
);
pack
(
);
setVisible
(
true
);
}
}
Compilez et faites-en un jar.
Particularité
Tout n'est pas merveilleux, voici un défaut de JWS , toutes les données dont vous avez besoin doivent être contenues dans des archives JAR. Heureusement ça ne change pas grand-chose dans la majorité des logiciels, c'est même plus propre ( c'est devenu une habitude chez moi ).
En pratique (cas d'une image)
ImageIcon jpg =
new
ImageIcon
(
"modele"
+
File.separator +
"terrain"
+
File.separator +
"land.jpg"
);
devient
ImageIcon jpg =
new
ImageIcon
(
ImageIcon.class
.getResource
(
"modele/terrain/land.jpg"
) );
2. Ajouter au serveur▲
Pour rendre notre application accessible, il va nous falloir créer un fichier .JNLP, ce fichier est au format xml, donc compréhensible. Vous trouverez plus loin un exemple ainsi que la totalité des balises jnlp.
Créer un fichier logiciel.jnlp
<?xml version="1.0" encoding="utf-8"?>
<jnlp
spec
=
"1.0+"
codebase
=
"http://localhost/prog/"
href
=
"logiciel.jnlp"
>
<information>
<title>
Mon Logiciel par JNLP</title>
<vendor>
Johann Sorel</vendor>
</information>
<resources>
<j2se
version
=
"1.5+"
href
=
"http://java.sun.com/products/autodl/j2se"
/>
<jar
href
=
"http://localhost/prog/prog.jar"
/>
</resources>
<application-desc
main-class
=
"prog.HelloYou"
/>
</jnlp>
Créer la page web
<html>
<head>
<title>
Mon Logiciel</title>
</head>
<body>
Mon Programme à déployer :
<br>
<a
href
=
"logiciel.jnlp"
>
PROG</a>
</body>
</html>
Ajoutez la page web, le fichier jnlp et prog.jar dans le même dossier (ajustez les chemins d'accès selon votre serveur).
Et voilà, rien de plus.
Bien sûr, ce n'est que la version minimaliste.
3. Allons plus loin▲
Java Web Start peut paraître très simpliste, détrompez-vous, il y a possibilité de le rendre très performant et très avantageux ! Aussi bien pour l'entreprise sur un intranet que pour un développeur seul qui veut partager ses logiciels sur Internet.
Pour mieux comprendre toutes les possibilités de Java Web Start, voici un fichier jnlp classique.
<?xml version="1.0" encoding="utf-8"?>
<jnlp
spec
=
"1.0+"
codebase
=
"http://localhost/jnlp/"
href
=
"alter.jnlp"
>
<information>
<title>
Alter-SIG</title>
<vendor>
Johann Sorel</vendor>
<homepage
href
=
"http://localhost/jnlp/"
/>
<description>
Alter-SIG</description>
<description
kind
=
"short"
>
Logiciel 3D SIG Java, technologie de
déploiement JWS/JNLP</description>
<description
kind
=
"tooltip"
>
Alter-SIG</description>
<icon
href
=
"http://localhost/jnlp/icon.gif"
width
=
"64"
height
=
"64"
/>
<offline-allowed />
</information>
<security>
<all-permissions />
</security>
<resources>
<j2se
version
=
"1.5+"
href
=
"http://java.sun.com/products/autodl/j2se"
initial-heap-size
=
"128m"
max-heap-size
=
"1024m"
/>
<jar
href
=
"altersig.jar"
main
=
"true"
download
=
"eager"
/>
<jar
href
=
"data.jar"
/>
<jar
href
=
"lib/jsl.jar"
/>
<jar
href
=
"lib/looks-2.0.4.jar"
/>
<extension
name
=
"unAutresource"
version
=
"1"
href
=
"/3Dengine.jnlp"
/>
</resources>
<resources
os
=
"Windows"
>
<nativlib
href
=
"lib/winnativ.dll.jar"
/>
</resources>
<resources
os
=
"Linux"
>
<nativlib
href
=
"lib/linuxnativ.so.jar"
/>
</resources>
<application-desc
main-class
=
"asig.load.Boot"
>
<argument>
-jconsole disable</argument>
<argument>
show</argument>
</application-desc>
</jnlp>
Voici donc un fichier jnlp d'un logiciel de taille « normal ». Mais il y a plus de balises encore.
4. Voyons le résultat▲
Si tout est bien fait, on obtient les écrans suivants lors de l'exécution (résultat avec JRE 1.6.0, les écrans sont légèrement différents selon les JRE).
Celui-ci témoigne que votre serveur est bien configuré, et que votre fichier jnlp va être traité par la machine virtuelle Java.
Si vous en êtes à vos premiers pas avec Java Web Start et que vous travaillez en local, il arrive que cet écran s'affiche.
Vient ensuite le moment le plus important, si votre fichier jnlp est bien structuré.
Cet écran demande la confirmation de l'installation à l'utilisateur.
Comme on le voit, signer un logiciel ne garantit pas qu'il est honnête, à la charge de l'utilisateur de savoir ce qu'il fait.
Mais voir cet écran est rassurant, il prouve que la machine virtuelle Java veille à la sécurité.
À l'inverse voici le genre d'écran que produit un fichier jnlp mal configuré.
Ici on peut lire, en cliquant sur « détail » qu'il s'agit de notre archive « prog.jar » qui n'est pas signée.
N'hésitez pas à aller sur l'onglet « Exception », les exceptions en java sont compréhensibles et précises. (Un point fort du Java.)
Après avoir réglé les petits problèmes s'il y en avait, le chargement doit se faire normalement et le logiciel va démarrer.
5. L'intégralité des balises▲
OBLIGATOIRE (une seule balise possible)
OBLIGATOIRE (1 ou N balises)
OPTIONEL (0 ou une balise)
OPTIONEL (0 ou N balises)
<?xml version=« 1.0 » encoding=« utf-8 »?>
version : version xml du fichier
encoding : encodage utilisé
<jnlp spec=« 1.0+ » codebase=« http://localhost/jnlp/ » href=« alter.jnlp »>
spec : version du fichier jnlp
codebase : chemin des fichiers
href : nom complet du fichier jnlp
5-1. information▲
<information locale=« fr_FR »>
La balise information contient la description de l'application.
Locale : précise le pays, la langue, la culture cf: annexe 1
<title>AlterSIG</title>
titre de l'application
<vendor>Johann Sorel</vendor>
nom du ou des développeurs/vendeurs
<homepage href=« http://localhost/jnlp/ »/>
site de l'application
href : url de l'application, adresse du site
<description>Alter-SIG</description>
<description kind=« short »>Logiciel 3D SIG Java, technologie de déploiement JWS/JNLP</description>
<description kind=« tooltip »>Alter-SIG</description>
description de l'application
kind : one-line / short / tooltip
<icon href=« http://localhost/jnlp/icon.gif » width=« 64 » height=« 64 »/>
<icon href=« http://localhost/jnlp/icon32.jpg » width=« 32 » height=« 32 »/>
icône utilisé pour les raccourcis
href : url de l'icone au format JPEG ou GIF
version : version de l'image
width : largeur de l'image
height : hauteur de l'image
kind : default / selected / disabled / rollover : type d'utilisation de l'image
depth : profondeur de couleur, généralement 8,16,24,32
size : poids de l'image en octets
<shortcut online=« true »>
Ajouter un raccourci pour le logiciel
online : visible uniquement si connexion au site mère présente
<desktop />
Raccourci sur le bureau
<menu submenu=« nomlogiciel »/>
Raccourci dans le menu démarrer
</shortcut>
<offline-allowed />
permet a l'application de se lancer sans avoir de connexion au site
</information>
5-2. applet-desc▲
<applet-desc main-class=« maclasse.class » name=« Prog » width=320 height=200>
Description de l'applet (s'il s’agit d'un applet uniquement)
main-class : nom de la classe principale
name : nom de l'applet
width : largeur de l'applet en pixel
height : hauteur de l'applet en pixel
documentbase : url pour les fichiers utilisés
<param name=« variableA » value=« Monsieur Jean »>
d'éventuels paramètres pour l'applet
name : nom du paramètre
value : valeur du paramètre
</applet-desc>
5-3. application-desc▲
<application-desc main-class=« maclasse.class » >
Description de l'application (s'il s’agit d'une application uniquement)
main-class : nom de la classe principale, on peut sauter ce paramètre si la classe principale est dans la première archive jar et qu'elle contient un fichier manifest avec la classe principale
<argument>un argument</argument>
D'éventuels arguments pour l'application, ces arguments sont passés à la méthode main de l'application
</application-desc>
5-4. component-desc▲
<component-desc/>
Spécifier une extension de composant
5-5. installer-desc▲
<installer-desc main-class=« classedinstallation.class »/>
Spécifiez une classe pour l'installation ou la désinstallation de l'application
main-class : nom de classe
5-6. resources▲
<resources os=« Windows »>
La balise ressources contient les informations sur les données de l'application.
os : permet de spécifier pour quel système d'exploitation est destiné cette balise, on peut donc avoir des ressources différentes par système. cf. : annexe 2
arch : permet de spécifier une architecture processeur. cf. : annexe 2
locale: précise le pays, la langue, la culture. cf. : annexe 1
<j2se version=« 1.5+ »
href=« http://java.sun.com/products/autodl/j2se »
initial-heap-size=« 128m »
max-heap-size=« 1024m » />
Spécifiez les caractéristiques nécessaires pour la machine virtuel java
version : 1.4+ / 1.2 1.5 : version de la JVM nécessaire. Un + pour spécifier la version minimum ou mettre un espace entre chaque version.
href : url où l'on peut télécharger la JVM
initial-heap-size : 128m / 64M / 1024K / 512k : spécifiez l'espace mémoire initial. M ou m pour mega-octects, K ou k pour kilo-octets.
max-heap-size : 128m / 64M / 1024K / 512k : spécifiez la taille mémoire maximum
<jar href=« altersig.jar » main=« true » download=« eager » />
<jar href=« data.jar » download=« lazy » />
Spécifiez les jars nécessaires pour l'application
href : adresse de l'archive jar
version : version de l'archive
main : true / false : permet de spécifier si cette archive est la principale. Par défaut la première archive mentionnée est la principale.
download : eager / lazy : eager veut dire que l'archive sera téléchargée avant le lancement de l'application, lazy qu'elle le sera si nécessaire.
Size : taille en octets de l'archive
part : nom du groupe d'archive auquel appartient cette archive
<nativlib href=« lib/jogl_awt.dll.jar » />
<nativlib href=« lib/jogl_cg.dll.jar » />
Spécifiez les librairies natives nécessaires pour l'application. Il est souvent nécessaire de faire deux (ou plus) balises ressources pour spécifier des librairies natives différentes par système d'exploitation. Il est nécessaire de charger dynamiquement ces librairies dans l'application ( System.loadLibrary(« jogl ») )
href : adresse des archives. Les librairies (.dll / .so) doivent être contenues dans des.jar
version : version de l'archive
download : eager / lazy : eager veut dire que l'archive sera téléchargée avant le lancement de l'application, lazy qu'elle le sera si nécessaire.
Size : taille en octets de l'archive
part : nom du groupe d'archive auquel appartient cette archive
<extension name=« unAutresource » version=« 1 » href=« 3Dengine.jnlp »>
Spécifiez d'éventuelles extensions nécessaires à l'application.
href : adresse du fichier jnlp
version : version de l'extension
name : nom de l'extension
<ext-download ext-part=« unepartie » download=« lazy »>
Permet de définir la manière dont sera téléchargé chaque partie de l'extensions
ext-part : nom de la partie d'extension
download: eager / lazy : eager veut dire que l'archive sera téléchargée avant le lancement de l'application, lazy qu'elle le sera si nécessaire.
Part : nom du groupe où elle appartient
</extension>
<property name=« user.name » value=« Johann »/>
Permet de donner une valeur à une propriété du système de type System.getProperty ou System.getProperties
name : nom de la propriété
value : valeur de la propriété
<package name=« oracle.* » part=« oracle » recursive=« true »/>
Permet de définir une relation entre un package (ou une classe) et un groupe
name : nom du paquet
part : nom du groupe concerné
recursive : true / false : permet de préciser si le sous-package sont aussi compris dans cette relation
</resources>
5-7. security▲
<security>
La balise security: les sécurités à apporter pour l'application. S'il n'y a pas de précision l'applition s'éxecute dans le « bac à sable », donc comme un applet avec juste assez de droit pour son fonctionnement. Pas d'accès au disque, de communication réseau…
<all-permissions />
Définit l'application comme ayant tous les droits d'une application normale Java.
Il est nécessaire que TOUTES les archives jar soient signées (cf : signer un jar) et que l'utilisateur ait donné son accord au moment du lancement.
<j2ee-application-client-permissions/>
Indique que l'application doit avoir les droits d'une application de type J2EE
</security>
</jnlp>
6. Signer une archive jar▲
La signature d'une archive est très importante, elle permet de savoir qui a fait l'archive de manière fiable. C'est une façon de prouver qu'il s'agit bien de votre travail. C'est une sorte de signature électronique. Elle va permettre à notre application d'avoir le droit d'accéder aux fichiers systèmes, à la communication sur le réseau, etc. à l'identique d'un programme Java standard.
Le principe de la signature marche sur un cryptage clé privée/clé public. La signature va ajouter quelques lignes dans le fichier manifest ainsi que d'autres fichiers permettant de confirmer qu'il s'agit de vous et que l'archive n'a pas été modifiée après signature. Je n'en dirais pas plus sur ces sécurités, ce n'est pas le but de ce tutoriel.
Il faut d'abord obtenir une clé privée associée à des clés publiques. Celles-ci vont être stockées dans une petite base de données appelée « Keystores ». Chaque clé est identifiée par un alias, généralement le nom du signataire. Un keystore peut contenir la signature de plusieurs personnes.
Pour créer un KeyStore :
keytool -genkey -keystore FichierKeyStore -alias henry |
Un fichier « monKeyStore » a été créé.
On peut répéter cette opération pour ajouter des signatures dans le keystore.
Pour signer notre archive jar, il faut exécuter la commande :
jarsigner -keystore FichierKeyStore monarchive.jar henry |
C'est fait, votre archive est maintenant signée de votre main « virtuelle » et prête pour être autorisée à accéder aux données du système.
7. En savoir plus▲
Page Java Web Start de SUN :
java.sun.com/products/javawebstart/index.jsphttp://java.sun.com/products/javawebstart/index.jsp
Page des tags de sun (en anglais) :
java.sun.com/javase/6/docs/technotes/guides/javaws/developersguide/syntax.html
Un autre résumé complet sur les différents tags (en anglais) :
lopica.sourceforge.net/ref.html
Automatisation : Signer un jar avec Apache ANT :
ant.apache.org/manual/CoreTasks/signjar.html
Comment déployer une application SWT via WebStart :
lfe.developpez.com/Java/SWT/WebStart/
Documentation avancée, compléments de johann pons :
http://developers.sun.com/learning/javaoneonline/
Articles : TS-3212, TS-3133, TS-1319, TS-7904
7-1. Annexe 1▲
La liste complète de toutes les langues :
www.unicode.org/unicode/onlinedat/languages.html
La liste complète de toutes les régions :
www.unicode.org/unicode/onlinedat/countries.html
7-2. Annexe 2▲
Abréviations des systèmes d'exploitation :
http://www.vamphq.com/os.html
8. Remerciement▲
Correction : L.Lecocq